BHOUTAN

BHOUTAN
BHOUTAN

Le Bhoutan est un royaume de l’Himalaya oriental, isolé dans les montagnes et enclavé entre deux grandes puissances, l’Inde et la Chine. Grand comme la Suisse (environ 47 000 km2), il est seulement peuplé de 1 500 000 habitants environ. Jadis influencé par le Tibet, qui l’a converti au bouddhisme mah y na, mais aujourd’hui étroitement contrôlé par l’Inde, il cherche, comme le Népal, à préserver son identité. Le pays se transforme lentement en s’ouvrant vers le monde et en adaptant ses structures à la vie moderne.

1. Milieux naturels et cellules de peuplement

Au Bhoutan, l’Himalaya est réduit à une façade assez étroite. Il n’y a guère plus de 140 à 150 km entre les plus hauts sommets et la plaine d’Assam. Aussi ne trouve-t-on pas ici de zones basses continues parallèles à l’axe de la chaîne, comme c’est le cas au Cachemire ou au Népal voisin. Une série de courtes vallées nord-sud descendent de la haute chaîne culminante, en direction de la plaine. Cependant, l’altitude des fonds de vallées, et surtout les pentes de leurs versants, et l’allure des interfluves qui les séparent, permettent de distinguer quatre zones discontinues s’étirant d’ouest en est.

Tout au nord se dresse la haute chaîne du Grand Himalaya. Elle est formée de masses de terrains archéens, en général cristallins, puissamment soulevés au cours du Tertiaire. Ses sommets élevés sont moins nombreux et moins hauts cependant que dans l’Himalaya central ou occidental. Les deux principaux sont le Kula Kangri, à plus de 7 500 m, et le Laitsawa, à près de 5 000 m. Ces régions sont les seules du Bhoutan à avoir des glaciers et des neiges permanentes. Au-dessous de l’étage nival, une steppe alpine à rhododendrons puis une forêt de conifères tapissent les versants. Les vallées sont incisées profondément en contrebas des montagnes. Leurs fonds se situent autour de 4 000 m près de l’axe de la chaîne. Il n’existe guère en ces régions d’installations permanentes, mais elles sont visitées pendant l’été par les éleveurs, qui conduisent des troupeaux de yaks, de chèvres et de moutons. La chaîne himalayenne est traversée par les caravanes de yaks et de mulets qui empruntent à l’est comme à l’ouest des cols situés à plus de 4 800 m. Les échanges traditionnels avec le Tibet – le riz du Bhoutan et de l’Inde contre le sel et l’argent du Tibet – ont souffert du conflit frontalier avec la Chine.

À environ 40 km de l’axe de la haute chaîne, le relief change d’aspect. Les vallées s’élargissent, les versants ont des pentes plus faibles, les interfluves s’abaissent. Comme le même phénomène se produit sur toutes les vallées, on a là comme un alignement de bassins, dont les points les plus bas ont environ de 1 500 à 2 000 m. Ils sont séparés par des crêtes nord-sud s’élevant à 3 5004 000 m. Tous ces bassins sont peuplés et groupent l’essentiel de la population proprement bhotia. Chacun est dominé par un monastère ou un fort, entouré d’une petite agglomération, qui lui donne son nom. D’ouest en est, on distingue les bassins de Ha Dzong, Paro, Thimphu, Punakha, Tongsa, Byakar, Tormoshanga. À la base des versants, l’altitude assez basse permet l’existence d’une forêt tropicale partiellement à feuilles caduques, jusque vers 2 500 m, à laquelle succède la forêt à lauracées et à chênes, jusque vers 2 700 m, puis la forêt de conifères. Les montagnes ne sont pas ici assez hautes pour qu’il existe un étage alpin. Les versants sont cultivés, grâce à des aménagements en terrasses. Entre celles-ci, un système de canaux et d’aqueducs de pierre fait circuler l’eau d’irrigation.

Au sud de cet alignement de bassins, les vallées deviennent de nouveau étroites, et les interfluves s’élèvent: c’est le Moyen Himalaya. Celui-ci, à la différence du Haut Himalaya, est composé de roches variées, profondément transformées par métamorphisme, et déplacées du nord au sud en d’imposantes nappes de charriages. Il reste toutefois moins élevé, puisqu’il culmine à 4 900 m dans les Black Mountains. Cette région ne connaît que peu d’installations permanentes, et son franchissement est rendu difficile par l’étroitesse des vallées. Cette disposition permet la culture du riz (jusqu’à 2 800 m), puis de céréales «tempérées» comme l’orge, le maïs et le blé (celui-ci se cultive jusqu’à 3 000 m environ). La pratique de l’élevage pastoral est également répandue.

Au sud, enfin, les vallées s’élargissent aux abords de la plaine d’Assam, et il y a de nouveau une bande de peuplement relativement dense dans les fonds de vallées et les bas versants. Mais la région est rendue assez inhospitalière par son extrême humidité. Exposée aux vents de la mousson, elle reçoit dans l’année plus de 7 m d’eau. Jusqu’à 1 500 m environ, une épaisse forêt tropicale à Shorea robusta , riche en lianes et épiphytes, rend la circulation difficile.

Les Bhotias, bouddhistes, dominent dans la montagne et les hautes vallées. Les monastères, qui abriteraient actuellement plus de 4 000 lamas, sont de grands propriétaires fonciers; il existe, en outre, toute une hiérarchie de barons, auxquels les paysans ont longtemps été liés par des dépendances personnelles évoquant le servage. Les plus importants des barons portent le titre de penlops ; c’est d’une entente entre certains d’entre eux qu’est né, au XVIIIe siècle, le Bhoutan en tant qu’entité politique.

2. La diffusion du bouddhisme, l’action de Zhabs-drung, les siècles troublés

L’histoire ancienne du Bhoutan demeure imprécise. Aucun document relatif à cette période n’a encore été découvert; quelques sources étrangères comblent partiellement ces lacunes, en particulier les ouvrages tibétains. Les ouvrages bhoutanais sont relativement récents. Il faut citer en premier lieu l’autobiographie de Padma gLingpa (1450-1521), la chronique de la famille Hum-ral de 1766, le Lho’i chos-’byung, et de nombreuses biographies.

Le Bhoutan aurait été peuplé au cours du Ier millénaire par des tribus d’origine indo-mongole, confédérées en États princiers, au moment où règne au Tibet le roi Srong-btsan sGam-po. C’est alors que les Tibétains firent leurs premières incursions dans le pays qu’ils nomment Lho-yul (pays du Sud) ou Mon-yul, et Srong-btsan sGam-po y construisit deux temples. On sait que Padmasambhava médita au Bhoutan au VIIIe siècle (ce yogin indien probablement venu de la vallée du Swat, enseigna au VIIIe siècle le bouddhisme tantrique au Tibet et fut par la suite divinisé); il avait répondu à l’invitation du roi Sindhu Raja qui, selon une chronique du XVe siècle, vint de Kapilavastu dans le Teraï pour s’installer à Bumthang, où il construisit une forteresse de neuf étages. Les moines tibétains prirent l’habitude d’y effectuer des séjours. Dès lors, culture, art, tradition dépendent du bouddhisme; le nom ancien du pays n’est-il pas «Brug-yul», pays du dragon ou pays des ’Brug-pa, qui en réalisèrent l’unité au XVIIe siècle? Les ’Brug-pa, branche des bKa’-brGyud-pa, tenaient leur nom du monastère de ’Brug fondé en 1189. Le Bhoutan, après avoir reçu l’enseignement de l’école des rNying-ma-pa (les Anciens) animée par Padmasambhava, connut un grand mouvement de renaissance religieuse qui suscita des écoles nouvelles. L’un des propagateurs de cette religion, Pha-jo ’Brug-sgom Zhig-po (1184-1251), né au Tibet oriental, vint au Bhoutan sur les ordres que lui avait fait transmettre avant sa mort gTsang-pa rgya-ras, fondateur des monastères de ’Brug et de Ralung au Tibet. À sa mort, chacun de ses fils reçut une région du pays, ses descendants prirent le nom de Hum-ral et son arrière-petit-fils construisit le rDzong (monastère-forteresse) de sPa-gro; la chronique de cette famille est précieuse pour la connaissance de l’histoire du Bhoutan.

Au XIVe siècle, le Bhoutan reçoit la visite de personnalités du monde bouddhique, notamment Thang-stong rGyal-po (1385-1464), qui construisit huit ponts dans le pays. Au XVe siècle vinrent le saint fou, ’Brug-pa Kun-legs (1424-1482), et le gTer-sTon ou «inventeur de trésors», Padma gLing-pa, dont les œuvres représentent plus de vingt volumes.

Au XVIIe siècle se produit un événement décisif: l’arrivée en 1616 de Zhabs-drung Ngag-dbang rNam-rGyal, reconnu par une faction tibétaine comme incarnation de Padma dKar-po, lui-même incarnation de gTsang-pa rgya-ras, le fondateur du monastère de ’Brug. Une querelle s’éleva à la suite de cette désignation, que les moines de Ralung réprouvaient. Craignant pour sa vie, Zhabs-drung se réfugia au Bhoutan. En quelques années il imposa son autorité tant politique que religieuse, rétablit l’ordre, repoussa les invasions tibétaines, constitua une hiérarchie civile et religieuse, dota le pays d’une structure qui devait se maintenir jusqu’à l’avènement de la monarchie. Il institua la fonction de régent (sde srid ) chargé du pouvoir temporel, alors que lui-même conservait le pouvoir spirituel et le titre de rgyal-chab (le roi selon la loi). Cette diarchie fut conservée jusqu’au début du XXe siècle.

Mais l’histoire du Bhoutan devint mouvementée: attaques, guerres avec les pays voisins se multiplièrent. Les Britanniques commencèrent au XVIIIe siècle à envoyer quelques missions: Bogle, Hamilton, Turner. Le XIXe siècle fut marqué par une série d’escarmouches entre le Bhoutan et la puissance britannique ; la mission du capitaine Pemberton (1837-1838) fut mal accueillie; l’anarchie régnait dans le pays, le pouvoir du sde-srid s’amenuisait au profit de celui des dPon-sLob, gouverneurs des provinces. La guerre se déclencha en 1865; les Britanniques, par le traité de Sinchula, annexaient les Duars du Bengale, étroite bande de terre fertile située à la frontière indo-bhoutanaise. Le pays était déchiré par la guerre civile. En 1885, le dPon slob de sPa-gro défit les chefs des rDzong de Timphu et de sPu-na-kha, étendit son pouvoir à l’ensemble du pays, jugula la révolte, rétablit la paix. En 1904, Ugyen Wangchuk conduisit un contingent bhoutanais dans l’expédition que le colonel Younghusband dirigeait vers Lhasa. Il servit de médiateur entre les Tibétains et les Anglais. Élu roi du Bhoutan en 1907, fondateur d’une dynastie qui développa et modernisa le pays au cours du XXe siècle, il était le trisaïeul de Jigme Singye Wangchuk, couronné en 1974.

3. Une marche lente vers l’émancipation et le progrès

Malgré deux expéditions contre le Bhoutan, en 1772 et 1865, les Britanniques ne purent établir sur lui qu’un protectorat de fait. L’Inde a pris leur succession en 1947.

Un accord signé le 8 août 1949 affirme la dépendance en matière de politique étrangère du Bhoutan qui accepte d’être guidé par l’Inde. Cette limitation de souveraineté s’accompagne d’un engagement de New Delhi de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du royaume.

Cependant, l’omniprésence des Indiens dans l’administration (55 p. 100) et dans l’enseignement (35 p. 100) limite la liberté d’action des dirigeants, désireux, sans en être capables, de promouvoir une «bhoutanisation». De plus, l’annexion du Sikkim par l’Inde, en 1975, à la demande de sa population (népalaise à 75 p. 100) alimente une suspicion naturelle à l’égard de la minorité népalaise du sud du pays, perméable aux idéologies politiques et considérée comme pro-indienne.

La dépendance économique du Bhoutan à l’égard de son voisin du sud semble tout aussi manifeste. L’Inde, en effet, subventionne largement les projets de développement, prospecte les richesses minières et contrôle le passage en transit des denrées. 95 p. 100 des échanges commerciaux se font avec l’Inde dont la monnaie a cours librement dans le royaume (il existe cependant une monnaie nationale, le ngultrum).

L’Union indienne considère le Bhoutan comme un maillon essentiel de son système défensif dans l’Himalaya. Depuis 1961 existe une étroite collaboration militaire entre les deux pays. Des experts indiens ont construit, depuis 1960, la totalité du réseau routier bhoutanais: trois pénétrantes reliant la plaine du Brahmapoutre au centre du pays et une rocade ouest-est réunissant les principales agglomérations, dont la capitale Thimphu.

Avec prudence et par touches successives, le Bhoutan réussit néanmoins à desserrer l’étreinte indienne. Un accord signé en 1973 officialise les frontières avec l’Inde, désormais reconnues comme frontières internationales et portées comme telles sur les cartes indiennes. Le Bhoutan a pu s’affirmer sur la scène mondiale en adhérant, avec l’assentiment de New Delhi, à diverses organisations internationales: Plan de Colombo en 1963, Union postale universelle en 1969, et surtout O.N.U. en 1971 et Mouvement des pays non alignés en 1973. Sur le plan bilatéral, le Bhoutan n’entretient de relations diplomatiques qu’avec l’Inde et, depuis 1973, avec le Bangladesh. Aucune tentative n’a été faite pour en nouer avec les autres pays d’Asie méridionale, ni, a fortiori, avec les grandes puissances. De ce fait, les problèmes en suspens avec la république populaire de Chine restent sans solution car Pékin refuse toute discussion par l’intermédiaire de New Delhi; le seul contentieux important est celui des frontières, au total environ 300 kilomètres jamais délimités.

L’aide indienne satisfait aisément les besoins modestes du Bhoutan. Elle se fait d’ailleurs sous le signe du libéralisme, le pays bénéficiaire restant libre de l’affectation des ressources mises à sa disposition. Cependant, le Bhoutan recherche une diversification de l’assistance auprès des pays neutres comme la Suisse, mais plus encore auprès des organisations internationales, dispensatrices d’aide multinationale, sans coloration politique, donc acceptable par l’Inde. Il reçoit ainsi des subventions du Plan de Colombo et de diverses organisations dépendant de l’O.N.U. Un accord de transit, signé par le Bhoutan et l’Inde en mars 1978, permet au royaume himalayen de développer ses échanges commerciaux avec les pays tiers.

Ne jouissant que d’un faible niveau de vie, la population ne connaît cependant pas la misère. Les famines n’existent pas. La culture du riz se pratique jusqu’à 2 800 mètres; le blé pousse jusqu’à 3 000 mètres environ, puis cède la place, dans les hautes vallées, à l’orge et au maïs. L’élevage procure, d’autre part, un appoint appréciable: yaks, mulets, buffles, moutons, porcs, chèvres, poulets..., les yaks et mulets étant aussi utilisés comme animaux de trait.

L’agriculture, qui occupe 95 p. 100 de la population active sur 12 p. 100 du territoire et qui fournit 92 p. 100 du P.N.B., laisse peu de bras disponibles pour les autres activités économiques, et le chômage est pratiquement inexistant. La réalisation des grands travaux d’infrastructure suppose l’importation de main-d’œuvre qualifiée (généralement indienne) et non qualifiée (surtout népalaise). Cet afflux soudain de plusieurs dizaines de milliers de personnes s’ajoutant à une assez récente augmentation naturelle de la population (du fait des progrès de la médecine, le taux de croissance annuel atteint 2,3 p. 100) nécessite, pour la première fois, l’importation de denrées alimentaires.

La construction de routes a été considérée comme un instrument essentiel de modernisation. On a commencé par construire des axes nord-sud, depuis les plaines indiennes, en direction de Thimphu, Tongsa et Tashigang. Puis ces pénétrantes ont été reliées entre elles par un axe est-ouest, qui franchit des cols très élevés.

L’infrastructure des transports a été complétée par la construction d’héliports et de pistes d’envol (Paro, notamment).

Un accord avec l’Inde a permis la réalisation d’un projet hydroélectrique sur les gorges de la Wong Chu, dans la région de Chhuka, avec une ligne de transport de force vers le Bengale-Occidental indien.

La découverte de richesses minières facilitera la mise en valeur du pays. Toutefois, le manque de débouchés restera une gêne pour l’industrialisation, même relative, du pays. Trois secteurs paraissent pouvoir faire l’objet d’un développement spectaculaire: l’exploitation des forêts, l’aménagement des rivières et le tourisme (malgré des mesures restrictives imposées par le pouvoir en ce qui concerne ce dernier).

Les transformations profondes entreprises par le troisième souverain ou «Druk Gyalpo» (Jigme Dorji Wangchuk, dont le règne a duré vingt ans, de 1952 à 1972) dans le domaine politique et social se poursuivent sous le règne de son fils Jigme Singye Wangchuk, monté sur le trône en 1972 à l’âge de dix-sept ans et qui est le premier souverain à avoir été éduqué à l’étranger. Mais des ombres subsistent au tableau. Le P.N.B. n’est que de 200 dollars par tête. La modernisation du régime, entreprise sans promulgation de constitution écrite, se fait en l’absence d’organisations politiques, professionnelles et syndicales.

La conscience politique, inexistante dans les groupes autochtones (Lepcha, Santal, Dropka constituant environ 5 p. 100 de la population) et faible dans le groupe majoritaire d’origine tibétaine (75 p. 100), s’affirme bien davantage dans les groupes minoritaires népalais (environ 20 p. 100 de la population si l’on inclut les Népalais résidents non permanents, soit environ 260 000 personnes) et tibétains réfugiés (4 000 personnes ont trouvé asile au Bhoutan depuis 1959). En tentant d’imposer aux minorités ethniques l’usage du dzongkha, langue de l’administration apparentée au tibétain, le pouvoir suit, à leur égard, une politique contraignante et mal acceptée. Les sentiments pro-indiens de la communauté népalaise et la participation d’immigrés tibétains – au demeurant fidèles au Dalai Lama – à plusieurs complots (meurtre du Premier ministre en 1964, tentative d’assassinat du roi en 1974, rébellion d’une partie de la communauté népalaise et assassinat de fonctionnaires en 1990-1991) compromettent la politique d’assimilation. Les crises graves traversées par le pays s’expliquent aussi par des luttes de clans au sein de la classe dirigeante.

4. L’archéologie: pierres polies et mégalithes

Les prémices de l’art du Bhoutan se manifestent dès la période néolithique. Au cours de travaux de labourage, on découvrit des pierres polies dans les vallées centrales du pays; tout d’abord considérées comme des talismans par leurs inventeurs, elles occupèrent la place d’honneur parmi les objets du culte familial, certaines furent réunies en une collection par le prince Namgyal Wangchuk. Ces pierres sont de formes diverses: haches au tranchant effilé, armes contondantes, navettes fuselées. Leur composition minéralogique est d’une grande variété. Une hache de sillimanite (collection Michaël Aris) fit l’objet d’une communication de la part de P. Sieveking, conservateur au British Museum. Le carbone 14 situe la date de la hache Aris entre 2000 et 1500 avant notre ère. Des pièces de ce groupe ont été trouvées au Yunnan, à Hanoi, en Indonésie, en Birmanie et en Inde. Des fouilles réalisées au Tibet en 1977 dans le district de Qamdo ont fait apparaître un village néolithique dans lequel se trouvaient des armes et des outils comparables. D’autre part, les mêmes haches se rencontrent dans des tombes au Vietnam, en Thaïlande et en Malaisie, conjointement avec des poteries. Aucune poterie ne semble avoir été découverte au Bhoutan, mais une rumeur court selon laquelle la région de Mang-sde-Lung, voisine de la vallée de Bumthang, recélerait des tombes inviolées. Si ce fait est exact, leur ouverture enrichira peut-être un jour notre connaissance de la culture ancienne du pays.

Le Bhoutan possède des mégalithes. De nombreux auteurs (M. J. Bacot, C. von Fürer Haimendorf, Georges N. Roerich, P. Mus, G. Tucci, A. W. Macdonald) se sont penchés sur le mégalithisme au Tibet et, par extension, dans les pays voisins. Un symbolisme de la pierre dressée y est évident, mais il est impossible de dater ces pierres. Certains des mégalithes du Bhoutan subsistent au cœur du pays, utilisés comme bornes frontières ou comme symboles religieux. Il s’en trouve deux au temple dKon-mChog-gSum de Bumthang; l’un, à l’extérieur, a une forme ovoïde, l’autre, cubique, est placé dans la cour intérieure du temple. Dans le même district, une sorte de pilier marque le col de Shaitang qui relie les vallées de U-ra et de sTang. Dans le temple de mNa-’sBis dKor-phug lha-khang, dans le district de Khyen au sud de Bumthang, un pilier commémore la réconciliation opérée par Padmasambhava entre Sindhu Raja et sNa’uche au VIIIe siècle.

5. L’architecture

Au cours du règne du roi tibétain Srong-bTsan sGam-po, deux temples furent construits au Bhoutan: le sKyer-chu lhakhang, dans la vallée de sPa-gro, et le Byams-pa‘i lha-khang, à l’ouest de l’actuel rDzong (monastère-forteresse) de Bya-dkar dans la plaine de Bumthang. Il semblerait, d’après le Mani bKa’ ’bum , que ces temples étaient les éléments nord et ouest d’un diagramme destiné à juguler la religion pratiquée jusqu’à cette date. Le roi construisit douze édifices bouddhiques qui figuraient douze pieux destinés à fixer au sol et à anéantir la démone de l’hérésie.

Ces deux temples construits aux environs de 640-660 marquent la naissance de l’art du Bhoutan, art dont le style évoluera mais dont les thèmes seront toujours liés à la tradition bouddhique.

Les rDzong

L’architecture s’illustre par les édifices religieux: forteresses, monastères fortifiés (rDzong), temples (lhakhang), mchod-rten et par des constructions civiles. Forteresses, sièges du pouvoir civil, les rDzong étaient situés aux points stratégiques, à l’origine destinés à défendre le pays contre l’envahisseur. Ils se dressent, majestueux dans un décor grandiose. Zhabs-drung en fut l’instigateur. Ces bâtiments revêtent souvent la forme de parallélogrammes et reposent sur des fondations de pierres. Leurs façades de terre séchée sont blanchies à la chaux, une bande décorative de couleur rouge court sous les deux toits en bardeaux: le premier, soutenu par des consoles, est en saillie; le second, légèrement en retrait, est couronné d’un lanternon, lui-même coiffé d’un troisième toit orné de motifs de bronze. Les fenêtres étroites ouvertes aux étages supérieurs, entourées de chambranles de bois, sont parfois en encorbellement. Une seule porte, étroite elle aussi, permet de pénétrer à l’intérieur de l’édifice, au centre duquel se déploient une ou plusieurs cours. Les étages qui les bordent se frangent de galeries pourtournantes. D’autres édifices occupent dans certains cas, sur plusieurs niveaux, les cours intérieures. Une partie de l’édifice est réservée à l’administration civile, l’autre au domaine religieux, et comprend un monastère avec dortoirs, salles de prière, d’enseignement, appartements privés, réfectoires, de nombreuses chapelles, des bibliothèques. Les plafonds des salles les plus vastes sont soutenus par des colonnes et des piliers surmontés de chapiteaux ouvragés et consoles, en bois peint. Les murs sont décorés de scènes religieuses. Les Bhoutanais sont fiers de leur architecture qui ignore les clous.

La plupart des rDzong, endommagés par des incendies ou des tremblements de terre, furent remaniés au cours des siècles. Le plus ancien, Sems-rTogs-kha construit en 1627, présente l’intérêt de demeurer dans son état initial tant pour l’architecture que pour la décoration. Il est constitué d’une importante construction centrale et de locaux annexes disposés le long d’un rempart. sPu-na-kha fut construit par Zhabs-drung entre 1636 et 1637 au confluent du Paro-chu et du Mo-chu; long d’environ cent quatre-vingts mètres, large de soixante-douze, sa cour centrale comporte au sud une tour rectangulaire de six étages qui abrite les chapelles mortuaires des premiers rGyal-chab. Le rDzong de sPa-gro, appelé aussi Rin-spungs, construit par Drung-Drung au XVe siècle, transformé par Zhabs-drung en 1645, détruit par un incendie au début du XXe siècle, fut reconstruit selon le même modèle. Un ensemble de bâtiments, haut de cinq étages, bâti à flanc de colline enclot un espace rectangulaire sur deux niveaux. Au centre de la partie supérieure se dresse un bâtiment de sept étages qui ne comporte que des chapelles; l’une d’elles est réservée au culte des divinités protectrices. Une redoute arrondie, rTag rDzong, devait protéger la forteresse; transformée aujourd’hui en musée, elle s’élève sur cinq étages disposés selon un plan hélicoïdal.

L’unique chemin qui reliait autrefois l’est à l’ouest du pays traversait le rDzong de Krong-sar bâti en 1648 par Zhabs-drung, restauré par Ugyen Wangchuk, le premier roi du Bhoutan, dont il est le berceau. Il est précédé comme sPa-gro d’un rTag rDzong (redoute) utilisé jadis comme arsenal. Le bâtiment principal se caractérise par une grande irrégularité du niveau des toits, correspondant aux niveaux des trois cours intérieures. dBang-’dus pho brang, construit entre 1638 et 1639, reçut par la suite l’adjonction d’un toit d’or. Situé entre deux fleuves, il était relié à l’une des rives par l’un des plus beaux ponts du Bhoutan. Le plus grand monastère-forteresse du Bhoutan, bKra-shis chos-rDzong à Thimphu, fut reconstruit il y a peu d’années pour abriter les services du gouvernement et servir de résidence d’été au rJe Khenpo, le chef de l’Église bouddhiste; situé au fond de la vallée et non sur un éperon rocheux, il occupe l’emplacement d’un monastère fondé par Phajo au XIIIe siècle, transformé en rDzong par Zhabs-drung en 1641, agrandi en 1755, incendié en 1869, restauré en 1870 et augmenté d’un temple. Le rDzong actuel, terminé en 1969, est de proportions saisissantes; le bâtiment ancien constitue le monastère central.

Il faut aussi mentionner Bya-dkar dans la vallée de Bumthang, avec sa tour de plus de cinquante mètres, Ha, fief de la famille Dorje, lHun-rtse, bKra-shis-sgang, à pic sur la rivière Manas, et ’Brug-rGyal rDzong, bâti en 1649 par Zhabs-drung à quinze kilomètres de sPa-gro pour défendre la route qui conduit à Phari au Tibet. Cette forteresse, qui permit au Bhoutan de repousser les armées tibétaines au XVIIIe siècle, s’élevait à pic sur trois côtés d’une colline; trois tours reliées par une double enceinte défendaient le quatrième côté. Mais depuis l’incendie de 1950, il n’en subsiste que des ruines.

Monastères et temples (lhakhang)

Les lhakhang suivent pour les grandes lignes les règles architecturales des rDzong. Si les proportions diffèrent, le plan est identique, un parallélogramme, et les matériaux sont les mêmes. Certaines façades sont à ressauts (rTa-mgo), le sanctuaire principal est parfois constitué de trois étages décroissants (sKyer-chu). Les lhakhang sont des lieux de culte destinés à abriter les images religieuses les plus précieuses. Le plus souvent placé au centre d’un monastère, le temple est parfois isolé; dans ce cas, il est entouré à l’extérieur d’une rangée de moulins à prières et de «chevaux du vent», longues bannières blanches imprimées de formules pieuses. Le toit est orné de dômes dorés en forme de cloche, dont le nombre varie en fonction du nombre des autels. Malheureusement, les deux temples les plus anciens ne conservent plus rien de leur aspect d’origine. Le Byams-pa’i lhakhang fut transformé à plusieurs reprises. sKyer-chu connut de multiples changements; en 1965, la reine mère fit construire, accolé au temple original, un lhakhang typique du style bhoutanais, comprenant une pièce triangulaire, peu éclairée, garnie de statues, de peintures murales et mobiles.

sTag-Tshang, dans la vallée de sPa-gro, est le monastère le plus impressionnant. Bâti à flanc de montagne, il domine de 300 mètres le Paro-chu. La tradition fait remonter très loin sa construction puisque l’on suppose que Padmasambhava y médita. Remanié au XVIe siècle, il se compose aujourd’hui de plusieurs bâtiments accrochés au-dessus du ravin.

Le monastère de rTa-mgo dédié à Hayagriva, dans la région de Thimphu, bâti au XVe siècle, est célèbre pour avoir servi de siège à Zhabs-drung et à ses successeurs. Le monastère est dominé par une tour de trois étages, adjonction de 1727. Le toit d’or fut posé au XIXe siècle. Son plan est classique. L’entrée principale donne accès à une cour, de laquelle part un escalier qui conduit au vestibule soutenu par des colonnes; celui-ci précède le temple et ses chapelles adjacentes. Citons enfin lCags-ri; à deux jours de marche de Thimphu, il fut élevé par Zhabs-drung afin d’y conserver les cendres de son père.

Les temples et monastères sont innombrables au Bhoutan; il s’en trouve dans les lieux les plus reculés, tel le monastère dédié à Mi-la ras-pa construit au pied du Chomolhari.

mChod-rten

Les mChod-rten, petits monuments votifs, sont encore plus nombreux que les lhakhang. Ils se trouvent à l’intérieur des temples (Krong-sar), au centre des agglomérations (sPa-gro), un peu à l’écart des villes (Zlum-rce lha-khang) ou en pleine nature. À Krong-sar, dans une annexe du grand temple, un mChod-rten haut de plus de quatre mètres, recouvert de plaques de bronze, d’or et d’argent, est le monument funéraire du fondateur du monastère. Autour de lui, huit mChod-rten rappellent les huit actes essentiels du Buddha.

Les mChod-rten se composent d’une base de plan carré surmontée soit d’une maçonnerie en forme de bulbe avec toit conique orné des représentations du Soleil et de la Lune, soit d’une construction cubique. Le modèle népalais inspira le mChod-rten de sKor-ra au nord du bKra-shis-sgang.

Zlum-rce lha-khang à sPa-gro, construit aux environs de 1430, restauré au XIVe siècle puis au XIXe siècle, a la forme d’un st pa à plusieurs portes et rappelle l’ancien st pa de Sarnath. La plate-forme du niveau inférieur ressemble à un mandala. Une colonne centrale ronde traverse l’ensemble de la construction à trois étages, dont les murs sont revêtus de peintures à thèmes bouddhiques. Le deuxième étage, entièrement obscur, est consacré aux divinités protectrices.

Architecture civile

L’architecture civile s’inspire de l’architecture religieuse. La maison bhoutanaise, parfois entourée d’une enceinte, s’élève sur un ou deux étages. Le bois se marie heureusement à la maçonnerie pour devenir l’élément décoratif dominant dans les maisons les plus élaborées. Les ouvertures, souvent traitées en forme de jalousies pour protéger du froid, ont des arcs en ogives trifoliées devant lesquelles glissent des panneaux. Les portes sont richement peintes, garnies de motifs en bronze. Galeries et vérandas sont soutenues par des colonnes, les détails de charpenterie sont extrêmement soignés.

6. Les arts plastiques

Les arts plastiques – sculpture, peinture, orfèvrerie – répondent exclusivement à des fins religieuses.

Sculpture

La sculpture utilise rarement la pierre. Les rondes-bosses sont généralement exécutées en métal ou en argile. Les Bhoutanais travaillèrent très tôt le métal; la qualité de leurs cloches était fameuse dès le VIIIe siècle et le célèbre ingénieur Thang-stong rGyal-po construisait parfois ses ponts en leur adjoignant des chaînes de fer. Les sculpteurs pratiquent la technique de la fonte à la cire perdue aussi bien que la fonte en creux à partir d’un modèle en argile. Les contacts avec les pays voisins – Inde, Tibet et Népal – permirent d’ailleurs des échanges de techniques. Les chroniques du XVIIIe siècle relatent les visites d’artistes venus du Népal qui travaillèrent dans les vallées de Thimphu, de sPu-na-kha ou au monastère de rTa-mgo; ces artistes formèrent des élèves bhoutanais, d’autres firent souche et fondèrent des villages. Auparavant, certains artistes tibétains s’étaient réfugiés au Bhoutan alors que leur pays connaissait des difficultés politiques. Les artistes contemporains pratiquent les techniques traditionnelles et sont réputés aussi bien pour le travail du bronze que pour celui de l’or et de l’argent.

L’argile fut également un des matériaux favoris des sculpteurs bhoutanais; sPu-na-kha possède un Buddha du XVIIe siècle dont l’argile a été dorée. Ce matériau est parfois revêtu de plaques de métal (Vajrasattva de sPu-na-kha). Lorsqu’elles sont de petite taille, les statues sont placées dans des niches; gigantesques, elles se situent de part et d’autre d’un autel central, parfois vêtues de brocart. L’intérieur, creux, reçoit des prières imprimées sur des petits rouleaux de papier très fin et des reliques. Les plus grandes se voient à Sems-rTog-kha.

Certains sanctuaires possèdent des statues de santal, mais la sculpture sur bois est rarement traitée en ronde bosse. Quelques sculptures considérées comme pré-bouddhistes se dressent à l’entrée des villages dans la région de Laya. Les cornes de rhinocéros ont été utilisées pour quelques cas, par exemple au rDzong de Krong-sar (Tongsa); le Bhoutan excelle aussi dans le bas-relief sur ardoise. Les plus beaux exemples se trouvent au rDzong de Sems-rTogs-kha.

Peinture

Les peintures constituent une manifestation très intéressante de l’art bhoutanais. Murales ou mobiles, elles ne sont jamais profanes. Les murs des rDzong, lhakhang, chapelles de demeures privées, en sont entièrement couvertes. La technique consiste, le plus souvent, à apposer un enduit de chaux et de colle sur un mur humide. La surface étant polie, les contours sont tracés, puis les couleurs appliquées. Zhabs-drung, grand peintre lui-même, fut l’instigateur de nombreuses œuvres et fit venir des artistes étrangers. Une école de peinture se développa au Bhoutan au XVIIe siècle; son style unit les traditions tibétaines du Menri classique et du Khyenri. À partir de ces influences, qui unissaient le Tibet et la Chine mongole, le Bhoutan créa un art très personnel. Les thèmes illustrent les panthéons des deux écoles ’Brug-pa bKa’-brGyud et rNyingma-pa sous leurs aspects terribles et paisibles, les saints qui transmirent la doctrine, quelques personnages historiques et de grands thèmes cosmiques. La peinture bhoutanaise offre une grande variété stylistique; pour en donner quelques exemples, nous trouvons des influences d’Asie centrale au lCang sGang-kha de Thimphu, où sont représentées des divinités astrales. À Ri-mo-can près de Bumthang, l’artiste nous révèle un Mi-la ras-pa au visage fin représenté dans un paysage stylisé que dominent des montagnes en cônes; Mi-la ras-pa (1040-1123) fut le chef de l’école bKa’-brbyud. Il est le plus populaire des ascètes tibétains, renommé à la fois pour ses pouvoirs magiques et pour les chants qu’il composait.

À sPa-gro, des personnages accumulés sur un fond de paysage, entourés de nimbes aux minutieux détails, sont assis sur des trônes aux lotus ourlés. C’est aussi au rDzong de sPa-gro que se voient les représentations cosmiques les plus fameuses du Bhoutan.

Les mêmes thèmes sont repris dans les thang-ka peints sur étoffe qui sont soit accrochés aux murs extérieurs des rDzong, soit roulés et exposés dans les cours à des dates fixées par le calendrier religieux. Le Bhoutan est renommé pour ses gos-sku, images formées de brocarts appliqués, cousus les uns aux autres et brodés. L’un d’eux, un portrait de Zhabs-drung, exécuté en 1753, appartient à sPu-na-kha; le rDzong de sPa-gro possède un gTsang-pa rgya-ras qui mesure environ vingt-cinq mètres sur dix-huit.

Enfin, les Bhoutanais sont, depuis des temps immémoriaux, de remarquables tisserands, chaque province possédant ses propres thèmes que chaque foyer reproduit.

Bhoutan ou Bhutân
(Druk-Yul), état d'Asie, sur le versant S. de l'Himalaya; 47 000 km²; 1 447 000 hab.; cap. Thimphu. Nature de l'état: monarchie. Langue: tibétain. Monnaie: roupie. Relig.: bouddhisme et hindouisme.
La pop. (plus de 30 % est d'origine népalaise au S. du pays) se concentre dans les vallées, cultivant riz, maïs, fruits (climat très humide). - Protectorat brit. de 1910 à 1949, le pays dépend de l'Inde pour sa vie écon. et pour sa politique extérieure.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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